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Rencontres Poétiques

Marion Boubekeur (Metanoia)

 

         Amoureuse des mots, Marion s’épanouit au quotidien dans son rôle de pédagogue et dans ses loisirs alternant lecture, écriture et théâtre. Après s’être investie dans le milieu des arts du spectacle vivant, elle se passionne, depuis quelques années, pour l’oralité dans tout ce qu’elle a de poétique et d’artistique. Parcourant les scènes slam de la région, elle y découvre de talentueux artistes offrant leurs mots et leurs maux, avec humanité et éloquence.

Elle se lance alors dans des défis de plus en plus poussés où la théâtralité et le jeu sémantique se lient pour délier la langue et faire se délecter le public. Car ce qui la passionne, ce qui l’anime, c’est la transmission d’émotions et le partage. Elle déclame avec simplicité mais toujours habitée par l’ardeur que les mots apportent et portent dans leur cocon symphonique.

         Auteur de dossiers pédagogiques pour le CNDP, chargée de mission dans des centres culturels, membre d’une troupe de théâtre, animatrice de danse dans une association sportive, professeur accompli, cette tornade flamboyante n’a de cesse de partager sa bonne humeur et son énergie.

         Quelques mots sur le spectacle…

 

         « INTIMEMENT » présente le monologue poétique d’une jeune femme attendant un avion qui n’arrive pas. Emplie de doutes et d’angoisse, elle se posera mille questions sur l’amour et sur le rapport à l’autre. Ce discours initiatique la conduira vers une destination troublante. Aucun moyen de transport ne mène à cet ailleurs inconnu et elle ne devra compter que sur elle-même pour y accéder :

         

Tous ces livres qui parlent d’amour, me perdent

Ils s’entourent d’un décor mielleux, se fardent

Fardeau d’autant plus lourd que j’ai comme l’impression

D’avoir mille fois croisé Cyrano mais sans son expression

D’avoir mille fois entendu « je t’aime » sans en percevoir la saveur

De savoir mille fois trop comme on sème sans consacrer son labeur

C’est une sépulcrale camisole que de feindre un singulier amour

D’ailleurs qu’en savons-nous, nous, incultes troubadours

Chantant dérisoirement, paradant à l’ultime,

S’abreuvant à l’altérable source qui anime

Cette passion brûlante dont nous jouissons

Sans nous soucier des cicatrices que feront

Ces flammes trop ardentes dont nous sommes les victimes ?

Dites-moi, vous ici, qui attendez comme moi, l’amour est-il un crime ?

Ne peut-on que souffrir d’aimer ? 

(extrait)

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