Rencontres Poétiques
Les Éditions Baz'Art Poétique :
Ayant roulé sa bosse comme journaliste, comme ouvrier du bâtiment, comme barman, comme poète et traducteur de poètes du français vers l'arabe ou le kabyle et réciproquement, ayant également dirigé pendant quelques années la revue de poésie "Convergences" (ouverte sur les poésies des deux rives de la Méditerrannée) avec sa compagne Sonia Lounis, elle aussi poète, Kader Rabia a décidé de franchir le pas et de devenir éditeur de poésie à part entière. En ne se préoccupant pas du brouhaha fanfaronnant régnant sur ce petit monde souvent aussi précieux que ridicule de l'édition poétique en France et au-delà.
Ainsi, c'est à un "sniper" de la poésie contemporaine qu'il confiera le premier recueil de sa collection intitulée "Les poètes d'à côté", à savoir Dom Corrieras, que les habitués des Rencontres Poètiques de Woippy connaissent bien, car il en est l'instigateur et l'animateur. Bel ouvrage de poésie caustique, "ad libitum" de Dom Corrieras est préfacé par Claude Billon, figure incontournable de la vie littéraire et artistique de la Lorraine.
C'est à un autre Dom que revient l'honneur de signer le deuxième recueil de la collection : Dom Gabrielli - "this body now" / "les instants du corps", un ouvrage bilingue anglais-français proposant des poèmes élégiaques, intimes et sensuels d'une grande sobriété formelle.
Et comme l'on est jamais mieux servi que par soi-même, c'est à Kader Rabia qu'est confiée l'édition du troisième recueil de cette petite mais bien prometteuse collection : "Soubaïyyat, les septains d'amour, de vin et de mots", titre qui fait bien-sûr référence aux Rubaïyat d'Omar Khayyam, qui comme leur nom l'indique, sont eux des quatrains. Référence donc sur la forme mais aussi sur le fond, car on y célèbre ici l'amour charnel, le goût inassouvi pour le vin et l'abandon aux paroles de la nuit. Dans la grande tradition de la poésie arabe, mais avec l'humour, la malice et la férocité des poètes occidentaux contemporain... on ne peut entre autres, s'empêcher de penser à Bukowski.
Ainsi donc, ce sont les mots de ces trois auteurs que nous entendrons ce vendredi soir 26 janvier, sous la haute autorité de notre indispensable Claude Billon, assisté de ses compères en poésie.